Que l’on soit adolescent.e ou adulte, l’acné dite “sévère” a un impact négatif sur l’estime de soi et la qualité de vie. Comment savoir si on en souffre ? Quelles différences avec les formes dites “légères” ou “modérées” ? Quel est le traitement le plus adapté ?

Acné sévère : comment la reconnaître et la traiter ?

Quand parle-t-on d’acné sévère ?

Certaines personnes sont-elles plus à risque de formes sévères d’acné ?

Quelles sont les causes de l’acné sévère ?

Quand et qui faut-il consulter ?

Comment traiter les formes sévères d'acné ?

Comment atténuer les cicatrices liées à une acné sévère ?


    Peut-on prévenir l'acné sévère ?

L'acné est une maladie inflammatoire du follicule pilo-sébacé qui évolue le plus souvent par poussées, sur plusieurs années, avant de guérir. Si les formes juvéniles peuvent se résoudre d’elles-mêmes, il est toujours préférable de consulter un dermatologue, notamment lorsque  les formes "légères" ou modérées durent et s'aggravent. Elles peuvent en effet parfois évoluer vers des  formes "sévères" et peuvent laisser des stigmates physiques et/ou psychiques.
Quand parle-t-on d’acné sévère ?

On évalue la sévérité d’une acné en fonction :

    de son étendue ,
    du type de lésions ,
    et de la résistance aux traitements anti-acnéiques classiques.

    "Mais le principal facteur de gravité à prendre en compte dans le cadre d'une acné 'sévère' est le risque de cicatrices", précise le Dr Martine Schollhammer, dermatologue.

Ce type d'acné peut se manifester à tout âge et toucher différentes parties du corps, comme le visage, la nuque, le thorax, les épaules ou le dos.  La plupart du temps, les patients concernés sont ceux qui souffrent d’une forme d’acné chronique, dite "nodulo-kystique", voire "acné conglobata". Elle de manifeste  en plus  des comédons inflammatoires, des papules et  des pustules, par la formation de kystes et de nodules qui  peuvent fusionner et occasionner d'importantes cicatrices.

L’acné sévère peut aussi être diagnostiquée en raison de la durée sur sur le long terme

Les acnés inflammatoires et/ou rétentionnelles et les acnés papulo-pustuleuses persistant au delà de l'âge de l'acné polymorphe juvénile peuvent également être considérées comme "sévères". "Les patients ont tendance à être beaucoup plus attentistes, ne consultent pas tout de suite et il peut y avoir un retard à la mise en route d'un traitement réellement efficace", relève la dermatologue.



L’acné fulminante, une forme rare, mais très sévère

"L’acné fulminante (fulminans) est une forme d’acné grave et assez exceptionnelle qui touche essentiellement les hommes", précise le Dr Schollhammer. Les poussées inflammatoires surviennent brutalement et parfois conjointement à une forte fièvre, de douleurs articulaires et/ou musculaires. Les nodules s’accompagnent d’écoulements de pus qui peuvent être hémorragiques et évoluer vers des ulcérations nécrotiques. Ce type d’acné altère l’état général du patient.

Le cas particulier de l'acné excoriée

L'acné dite excoriée concerne toutes les formes d'acné (des plus sévères, au moins sévères). Les patients qui en souffrent ne peuvent s'empêcher de manipuler et de gratter leurs lésions. En faisant cela, quel que soit le type d'acné dont ils souffrent, ils augmentent le risque d'inflammation des lésions, et donc le risque de cicatrices.

"Ce type d’acné survient sur un terrain de vulnérabilité psychique et peut être considéré comme sévère, dans la mesure où il relève d’un trouble anxieux et nécessite un suivi psychologique ou psychiatrique en complément des traitements habituels", précise la dermatologue.



On peut difficilement déterminer un "profil type" des patients souffrant d’acné sévère. On sait cependant qu’elle concerne aussi bien les adolescents que les adultes : l’âge n’influence pas la sévérité de l’acné.

Selon le Dr Schollhammer, les formes d’acné sévères (acné nodulo-kystique et acné fulminante) sont toutefois plus fréquentes chez les hommes. De même, il faut rester vigilant en cas d’antécédents familiaux d’acné sévères.
Quelles sont les causes de l’acné sévère ?

"Les acnés sévères se révèlent souvent dans le temps. Il est donc difficile de les identifier dès le départ", rappelle la dermatologue. Leur origine est encore mal déterminée, mais on sait que les gènes jouent un rôle crucial dans le développement de l’acné.

À priori, "on peut écarter le stress et l’alimentation, qui n’ont aucun impact sur le développement d’une acné sévère”. Toutefois, chez les adultes ayant rencontré des problèmes d’acné dans leur jeunesse, une combinaison de plusieurs facteurs de risques (tabac, pollution, pilule contraceptive, médicaments inappropriés, stress, consommation excessive d'alcool, etc) peut participer au développement de poussées importantes d’acné.
Quand et qui faut-il consulter ?

Les médecins généralistes peuvent prescrire un traitement anti-acnéique classique (un traitement local associé à une cure d’antibiotiques, ou de zinc), mais si l'acné persiste, ou se complique, une visite chez le dermatologue (médecin spécialiste de la peau) s'impose.

    "Les traitements classiques ont un effet sur la prolifération de la bactérie responsable de  l’inflammation dans l'acné. Mais dans le cas d'une acné sévère, il faut surtout agir sur la glande sébacée en essayant de réduire sa taille de façon durable. Cela est uniquement possible grâce au traitement par isotrétinoïne (dérivé de la vitamine A), dont la prescription est réservée aux dermatologues", explique le Dr Schollhammer.

Un suivi mensuel est nécessaire chez la femme et bimensuel chez l'homme.

Si vous rencontrez des difficultés à trouver un professionnel disponible près de chez vous, la téléconsultation peut être utile pour le suivi. (Pour la première consultation, mieux vaut privilégier un rendez-vous en présentiel.)
Comment traiter les formes sévères d'acné ?

Pour éviter toute "perte de chance", la dermatologue est catégorique : en cas d'acné nodulaire, d'acné conglobata, d'acné fulminante, ou d'acné inflammatoire ayant résisté aux traitements classiques, le traitement plus indiqué est la prise d’isotrétinoïne (Roaccutane®, Curacné®Gé, Curacné®). Selon les cas, ce traitement s’effectue sur huit mois environ, à des doses qui varient selon l'âge des patients, la forme d'acné, l'étendue des lésions, etc. Il nécessite un suivi médical strict :

    Les femmes ont l’obligation de prendre une contraception et de se soumettre à un test de grossesse mensuel.
    Tandis que les hommes sont régulièrement soumis à une surveillance des paramètres biologiques.

"Chez les patients fragiles psychologiquement, ou qui auraient un terrain psychique prédisposant, on peut constater des modifications de l’humeur, c’est la raison pour laquelle un suivi très régulier est nécessaire pour tous les patients. En cas d’antécédents psychiatriques, on demande parfois l’avis d'un psychiatre, ou alors on établi une surveillance conjointe entre le dermatologue et le psychiatre", précise le Dr Schollhammer.

Et d’ajouter : "J'explique aux parents d’adolescents qu’il est plus facile de traiter une acné sévère, que de traiter des cicatrices d’acné. Si on constate une acné très active, persistante et résistante aux traitements classiques, il faut employer un traitement réellement efficace. Autrement, si on laisse trainer, les patients vont revenir nous voir dans quelques années pour traiter les cicatrices. Et ce n'est pas toujours  une demande simple à satisfaire."

Dans certains cas, l'acné sévère peut mener un patient à entamer un suivi psychologique. En effet, vivre une acné affichante peut avoir des répercussions sociales très importantes et littéralement "gâcher" la vie de certains patients.

Les traitements "naturels" sont-ils efficaces ?

À priori, les soins estampillés "naturels" qui visent à lutter contre l'acné active ne peuvent pas faire de mal à notre peau, "du moment qu'on n'utilise pas de produits gras", insiste la dermatologue. Et d'ajouter : "l’argile, par exemple, absorbe la séborrhée et réduit les brillances, mais ne traitera pas l’origine de l’acné sévère". Par ailleurs, l'efficacité de masques ou d'huiles essentielles (parfois photo-sensibilisantes) pour atténuer l'acné, ou les cicatrices d'acné semble peut probante et peut aussi exposer au risque d'eczéma de contact.

Comment atténuer les cicatrices liées à une acné sévère ?

"Le meilleur traitement contre les cicatrices d'acné, c'est le temps, rappelle le Dr Schollhammer. Généralement, à la fin du traitement, les cicatrices peuvent être un peu rouges, puis elles dé-rougissent et peuvent se combler pendant 18 mois". Dans le cas contraire, une fois l'acné éteinte (généralement au bout d'un an), on peut avoir recours aux peelings profonds (à effectuer chez un dermatologue expérimenté de préférence), mais surtout aujourd'hui, ou à des lasers fractionnés (qui stimulent le derme pour qu'il accélère son travail de comblement).

Cependant, il faut bien comprendre que les lasers n’effacent pas totalement les cicatrices :  

    "Les lasers ne sont pas des gommes magiques. Ils permettent d’atténuer les cicatrices, mais on ne pourra jamais totalement les effacer. On  peut les rendre moins visibles, moins disgracieuses mais elles font  partie de l'histoire du patient. L’acné n’est pas une maladie honteuse, même si elle renvoie à la période de l'adolescence parfois difficile à vivre".

Peut-on prévenir l'acné sévère ?

La meilleure prévention reste le traitement de l'acné, à mettre en place dès l'apparition des premiers symptômes de fravité. "L'arrêt du tabac, qui favorise la séborrhée (sécrétion excessive de sébum par les glandes sébacées) est utile", conseille la dermatologue. De même qu'une bonne hygiène alimentaire et qu'une activité physique régulière. Étant donné qu'on connaît mal les causes de l'acné sévère, ces conseils préventifs ne font pas loi et ne présentent aucune garantie.

Au quotidien, nettoyez votre peau une à deux fois par jour avec un produit doux. Pensez à l'hydrater régulièrement à l'aide de cosmétiques non comédogènes et évitez à tout prix les cosmétiques gras. Vous pouvez également exfolier votre peau une fois par semaine avec produit exfoliant à base d’acide salicylique.

Pour camoufler vos cicatrices ou boutons enflammés, misez sur le maquillage : il existe de nombreux produits sans huile et "non comédogène" créés spécifiquement pour les peaux acnéiques, qui évitent l'obstruction des pores de la peau.

Acné sévère : comment la reconnaître et la traiter ?

 

 Que l’on soit adolescent.e ou adulte, l’acné dite “sévère” a un impact négatif sur l’estime de soi et la qualité de vie. Comment savoir si on en souffre ? Quelles différences avec les formes dites “légères” ou “modérées” ? Quel est le traitement le plus adapté ?

Acné sévère : comment la reconnaître et la traiter ?

Quand parle-t-on d’acné sévère ?

Certaines personnes sont-elles plus à risque de formes sévères d’acné ?

Quelles sont les causes de l’acné sévère ?

Quand et qui faut-il consulter ?

Comment traiter les formes sévères d'acné ?

Comment atténuer les cicatrices liées à une acné sévère ?


    Peut-on prévenir l'acné sévère ?

L'acné est une maladie inflammatoire du follicule pilo-sébacé qui évolue le plus souvent par poussées, sur plusieurs années, avant de guérir. Si les formes juvéniles peuvent se résoudre d’elles-mêmes, il est toujours préférable de consulter un dermatologue, notamment lorsque  les formes "légères" ou modérées durent et s'aggravent. Elles peuvent en effet parfois évoluer vers des  formes "sévères" et peuvent laisser des stigmates physiques et/ou psychiques.
Quand parle-t-on d’acné sévère ?

On évalue la sévérité d’une acné en fonction :

    de son étendue ,
    du type de lésions ,
    et de la résistance aux traitements anti-acnéiques classiques.

    "Mais le principal facteur de gravité à prendre en compte dans le cadre d'une acné 'sévère' est le risque de cicatrices", précise le Dr Martine Schollhammer, dermatologue.

Ce type d'acné peut se manifester à tout âge et toucher différentes parties du corps, comme le visage, la nuque, le thorax, les épaules ou le dos.  La plupart du temps, les patients concernés sont ceux qui souffrent d’une forme d’acné chronique, dite "nodulo-kystique", voire "acné conglobata". Elle de manifeste  en plus  des comédons inflammatoires, des papules et  des pustules, par la formation de kystes et de nodules qui  peuvent fusionner et occasionner d'importantes cicatrices.

L’acné sévère peut aussi être diagnostiquée en raison de la durée sur sur le long terme

Les acnés inflammatoires et/ou rétentionnelles et les acnés papulo-pustuleuses persistant au delà de l'âge de l'acné polymorphe juvénile peuvent également être considérées comme "sévères". "Les patients ont tendance à être beaucoup plus attentistes, ne consultent pas tout de suite et il peut y avoir un retard à la mise en route d'un traitement réellement efficace", relève la dermatologue.



L’acné fulminante, une forme rare, mais très sévère

"L’acné fulminante (fulminans) est une forme d’acné grave et assez exceptionnelle qui touche essentiellement les hommes", précise le Dr Schollhammer. Les poussées inflammatoires surviennent brutalement et parfois conjointement à une forte fièvre, de douleurs articulaires et/ou musculaires. Les nodules s’accompagnent d’écoulements de pus qui peuvent être hémorragiques et évoluer vers des ulcérations nécrotiques. Ce type d’acné altère l’état général du patient.

Le cas particulier de l'acné excoriée

L'acné dite excoriée concerne toutes les formes d'acné (des plus sévères, au moins sévères). Les patients qui en souffrent ne peuvent s'empêcher de manipuler et de gratter leurs lésions. En faisant cela, quel que soit le type d'acné dont ils souffrent, ils augmentent le risque d'inflammation des lésions, et donc le risque de cicatrices.

"Ce type d’acné survient sur un terrain de vulnérabilité psychique et peut être considéré comme sévère, dans la mesure où il relève d’un trouble anxieux et nécessite un suivi psychologique ou psychiatrique en complément des traitements habituels", précise la dermatologue.



On peut difficilement déterminer un "profil type" des patients souffrant d’acné sévère. On sait cependant qu’elle concerne aussi bien les adolescents que les adultes : l’âge n’influence pas la sévérité de l’acné.

Selon le Dr Schollhammer, les formes d’acné sévères (acné nodulo-kystique et acné fulminante) sont toutefois plus fréquentes chez les hommes. De même, il faut rester vigilant en cas d’antécédents familiaux d’acné sévères.
Quelles sont les causes de l’acné sévère ?

"Les acnés sévères se révèlent souvent dans le temps. Il est donc difficile de les identifier dès le départ", rappelle la dermatologue. Leur origine est encore mal déterminée, mais on sait que les gènes jouent un rôle crucial dans le développement de l’acné.

À priori, "on peut écarter le stress et l’alimentation, qui n’ont aucun impact sur le développement d’une acné sévère”. Toutefois, chez les adultes ayant rencontré des problèmes d’acné dans leur jeunesse, une combinaison de plusieurs facteurs de risques (tabac, pollution, pilule contraceptive, médicaments inappropriés, stress, consommation excessive d'alcool, etc) peut participer au développement de poussées importantes d’acné.
Quand et qui faut-il consulter ?

Les médecins généralistes peuvent prescrire un traitement anti-acnéique classique (un traitement local associé à une cure d’antibiotiques, ou de zinc), mais si l'acné persiste, ou se complique, une visite chez le dermatologue (médecin spécialiste de la peau) s'impose.

    "Les traitements classiques ont un effet sur la prolifération de la bactérie responsable de  l’inflammation dans l'acné. Mais dans le cas d'une acné sévère, il faut surtout agir sur la glande sébacée en essayant de réduire sa taille de façon durable. Cela est uniquement possible grâce au traitement par isotrétinoïne (dérivé de la vitamine A), dont la prescription est réservée aux dermatologues", explique le Dr Schollhammer.

Un suivi mensuel est nécessaire chez la femme et bimensuel chez l'homme.

Si vous rencontrez des difficultés à trouver un professionnel disponible près de chez vous, la téléconsultation peut être utile pour le suivi. (Pour la première consultation, mieux vaut privilégier un rendez-vous en présentiel.)
Comment traiter les formes sévères d'acné ?

Pour éviter toute "perte de chance", la dermatologue est catégorique : en cas d'acné nodulaire, d'acné conglobata, d'acné fulminante, ou d'acné inflammatoire ayant résisté aux traitements classiques, le traitement plus indiqué est la prise d’isotrétinoïne (Roaccutane®, Curacné®Gé, Curacné®). Selon les cas, ce traitement s’effectue sur huit mois environ, à des doses qui varient selon l'âge des patients, la forme d'acné, l'étendue des lésions, etc. Il nécessite un suivi médical strict :

    Les femmes ont l’obligation de prendre une contraception et de se soumettre à un test de grossesse mensuel.
    Tandis que les hommes sont régulièrement soumis à une surveillance des paramètres biologiques.

"Chez les patients fragiles psychologiquement, ou qui auraient un terrain psychique prédisposant, on peut constater des modifications de l’humeur, c’est la raison pour laquelle un suivi très régulier est nécessaire pour tous les patients. En cas d’antécédents psychiatriques, on demande parfois l’avis d'un psychiatre, ou alors on établi une surveillance conjointe entre le dermatologue et le psychiatre", précise le Dr Schollhammer.

Et d’ajouter : "J'explique aux parents d’adolescents qu’il est plus facile de traiter une acné sévère, que de traiter des cicatrices d’acné. Si on constate une acné très active, persistante et résistante aux traitements classiques, il faut employer un traitement réellement efficace. Autrement, si on laisse trainer, les patients vont revenir nous voir dans quelques années pour traiter les cicatrices. Et ce n'est pas toujours  une demande simple à satisfaire."

Dans certains cas, l'acné sévère peut mener un patient à entamer un suivi psychologique. En effet, vivre une acné affichante peut avoir des répercussions sociales très importantes et littéralement "gâcher" la vie de certains patients.

Les traitements "naturels" sont-ils efficaces ?

À priori, les soins estampillés "naturels" qui visent à lutter contre l'acné active ne peuvent pas faire de mal à notre peau, "du moment qu'on n'utilise pas de produits gras", insiste la dermatologue. Et d'ajouter : "l’argile, par exemple, absorbe la séborrhée et réduit les brillances, mais ne traitera pas l’origine de l’acné sévère". Par ailleurs, l'efficacité de masques ou d'huiles essentielles (parfois photo-sensibilisantes) pour atténuer l'acné, ou les cicatrices d'acné semble peut probante et peut aussi exposer au risque d'eczéma de contact.

Comment atténuer les cicatrices liées à une acné sévère ?

"Le meilleur traitement contre les cicatrices d'acné, c'est le temps, rappelle le Dr Schollhammer. Généralement, à la fin du traitement, les cicatrices peuvent être un peu rouges, puis elles dé-rougissent et peuvent se combler pendant 18 mois". Dans le cas contraire, une fois l'acné éteinte (généralement au bout d'un an), on peut avoir recours aux peelings profonds (à effectuer chez un dermatologue expérimenté de préférence), mais surtout aujourd'hui, ou à des lasers fractionnés (qui stimulent le derme pour qu'il accélère son travail de comblement).

Cependant, il faut bien comprendre que les lasers n’effacent pas totalement les cicatrices :  

    "Les lasers ne sont pas des gommes magiques. Ils permettent d’atténuer les cicatrices, mais on ne pourra jamais totalement les effacer. On  peut les rendre moins visibles, moins disgracieuses mais elles font  partie de l'histoire du patient. L’acné n’est pas une maladie honteuse, même si elle renvoie à la période de l'adolescence parfois difficile à vivre".

Peut-on prévenir l'acné sévère ?

La meilleure prévention reste le traitement de l'acné, à mettre en place dès l'apparition des premiers symptômes de fravité. "L'arrêt du tabac, qui favorise la séborrhée (sécrétion excessive de sébum par les glandes sébacées) est utile", conseille la dermatologue. De même qu'une bonne hygiène alimentaire et qu'une activité physique régulière. Étant donné qu'on connaît mal les causes de l'acné sévère, ces conseils préventifs ne font pas loi et ne présentent aucune garantie.

Au quotidien, nettoyez votre peau une à deux fois par jour avec un produit doux. Pensez à l'hydrater régulièrement à l'aide de cosmétiques non comédogènes et évitez à tout prix les cosmétiques gras. Vous pouvez également exfolier votre peau une fois par semaine avec produit exfoliant à base d’acide salicylique.

Pour camoufler vos cicatrices ou boutons enflammés, misez sur le maquillage : il existe de nombreux produits sans huile et "non comédogène" créés spécifiquement pour les peaux acnéiques, qui évitent l'obstruction des pores de la peau.